Verdun et Joyeux Noël.

Jeudi et Vendredi, on était à Verdun.
Impressionnants les trous de mines. Impressionnants les cimetières, avec, dans l'un, pas moins de 15000 tombes. Impressionnants l'ossuaire, avec les os que l'on peut voir à travers les petites fenêtres.

Impressionnant, mais en même temps, une petite pointe d'incroyable, dans le fait de se retrouver là, là où des milliers de soldats se sont battus, il y a une centaine d'années, là où, en dessous de nos pieds gîsent encore des ossements de ces soldats. Incroyable, c'est pour cela, en même temps, que l'on arrive mal à réaliser se qui s'est passé, comment cela s'est déroulé - même avec les explications des profs et de la guide. C'est pour cela aussi que l'on ne ressent pas forcément une émotion, à se retrouver là. On se demande d'ailleurs, comment cela se fait-il que l'on ne ressente pas d'émotion plus forte que celle de l'impressionnement ? On se pose la question. Mais c'est parce que l'on est en quête de chocs, ici, tout est reboisé, on ne s'imagine pas, on n'arrive pas. Pourtant, tout ce qui s'est déroulé sur cette terre était une atrocité. Oui, c'est inimaginable. Voilà.

Hier, on a regardé Joyeux Noël, de Christian Carion. Sur la Première Guerre Mondiale. Un soir de Noël, Ecossais, Français et Allemands font une trève. Ils se réunissent sur le no man's land et boivent du champagne. Ils se montrent les photos de leur femme. Tout a commencé par un joueur de cornemuse écossais, un chanteur d'opéra allemand qui lui donne la réplique et un joueur d'armonica français qui l'accompagne. C'était émouvant...aux larmes, j'ai pleuré comme une madeleine.

C'est pitoyable, même pas une larme, pas une émotion forte à Verdun, et devant un film, en couleurs, je me transforme en fontaine...

J'ai adoré ce film, en général, j'adore les films ou les livres émouvants qui me font pleurer, parce que ça n'arrive pas souvent et que ça prouve qu'ils nous touchent. Il s'est passé la même chose quand j'ai lu Cheval de Guerre de Michael Morpurgo, je m'en souviendrai toujours de celui là, et aussi Spirit en dessin animé, légèrement plus culcul... J'espère que je suis pas la seule à pleurer pour des Walt Disney.